L’imprimante 3D Creatr de LeapFrog après un mois d’utilisation: le bilan
Cela fait maintenant plus d’un mois que nous testons l’imprimante 3D Creatr de chez LeapFrog. Nous sommes très loin d’avoir exploité toutes les subtilités des logiciels permettant de la contrôler. Néanmoins nous pouvons établir un premier bilan.
Comme je suis le plus grand et le plus fort, c’est moi qui monopolise l’imprimante 3D le plus souvent. Tous les jours, je caresse ma machine, je la bichonne mais je lui en demande beaucoup: pensez donc, chaque érection demande plusieurs heures.
Je ne reviendrais pas sur le tâtonnement inhérent à toute technologie encore jeune et notamment le contrôle de la température. Certains paramètres sont communs à toutes les machines à dépôt de matière.
Voici ce que nous avons apprécié sur la Creatr. Tout d’abord, la robustesse de l’ensemble et la qualité de la finition. Nous n’avons eu aucune panne matérielle, je veux dire par la, aucune casse ni dérèglement d’aucune sorte. Je sais néanmoins que ce n’est pas le cas de tout le monde, j’ai reçu pas mal de mails de personnes ayant eu de gros soucis de plateau mal installé et même cassé.
Cela dit nous avons rencontré des petits soucis qui nécessitent d’être un minimum bricoleurs et observateurs. Le premier d’entre eux est la buse (le gicleur) bouchée.
Il s’agit d’un classique qui arrive à tout possesseur d’imprimante 3D a dépôt de matière.
Pour la Creatr la « réparation » s’effectue en quelques minutes, il suffit de disposer d’une clé plate de 8mm. On dévisse le gicleur puis ont le laisse tremper dans de l’acétone s’il s’agit d’ABS. Ensuite on enlève ce qui reste avec une aiguille (faudra faire semblant de vous mettre à la couture). Pour le PLA, je me contente de chauffer le gicleur avec un petit chalumeau à gaz et d’extraire le bouchon avec l’aiguille.
Si le bouchon se situe en amont du gicleur, il faut passer un fil électrique dénudé de 1,5mm (celui dont on se sert pour l’éclairage) dans la canalisation.
Notre deuxième problème nous a demandé quelques secondes pour le régler mais nous a fait une belle frayeur. Notre secrétaire curieuse de nature s’est penchée au dessus de l’imprimante pour voir celle-ci ériger son objet. Sans doute déséquilibrée par sa généreuse poitrine que-je-ne-regarde-jamais-parce-que-je-suis-marié, Anne est tombée sur l’imprimante. Si la chute m’a fait hurler de rire, j’ai failli avoir un infarctus en constatant que les axes des extrudeurs n’étaient plus du tout perpendiculaires aux axes qui longent les parois latérales.
Rien de faussé, heureusement, il a suffit de tout repositionner à la main et l’imprimante est repartit sans broncher.
Le troisième point intéressera davantage les possesseurs de Creatr car il conviendra de le surveiller régulièrement. Si les extrudeurs ne se déplacent plus complètement sur l’axe des Y et vers la face avant de la machine, il faudra regarder du côté du cable alimentant le moteur du même axe. Ce cable à tendance à s’enrouler autour d’un capteur. Il devient alors trop court et empêche le mouvement des extrudeurs.
Le bilan de nos pannes est par conséquent ridiculement bas surtout à raison de 8 heures à 10 heures par jour de fonctionnement, tous les jours sauf le week end.
Notre imprimante est essentiellement utilisée à des fins de tests. Plusieurs fabricants de filaments nous fournissent des échantillons que nous testons. Nous déterminons les températures optimum de fonctionnement pour chaque type de filament. A chaque fois que nous avons eu des soucis avec un type de filament, le forum Leapfrog fut très réactif pour nous guider. La base d’utilisateurs est importante et active, ce qui est rare pour une imprimante de ce prix et non open source.
Ce que l’on pourrait regretter, c’est le bruit. L’imprimante n’est pas carénée et les ventilateurs permettant de stabiliser la température des extrudeurs font concurrence à l’aspirateur. Le modèle Xeed quatre fois plus rapide est également beaucoup plus silencieux, hélas le prix (8500 euros TTC) et sa taille n’en font pas une imprimante de bureau.
On regrettera également l’absence de Wifi ou de module pour carte SD, options ici aussi réservées au modèle Xeed. Pas de connecteur réseau non plus. Ces absences nous empêchent de déporter l’imprimante dans une pièce à l’écart.
Comme le sous entendait l’inénarrable Georges Marchais en début d’article, le bilan de cette imprimante 3D est globalement positif.
bonjour! as tu déja éssayé le filament HIPS sur la leap frog ? et si ca rendait bien
Pas encore essayé, comme bien d’autres type de filament. Mais ça viendra et j’en ferai le compte-rendu! 🙂
c’est commandé, on va voir ce que ca donne. Parce que le PVA c’est pas encore ca 😉
Bonjour,
Enfin je me lance dans la création en 3D. J’ai reçu ma Creatr la semaine dernière. Après 3 jours de galère pour trouver le bon driver, l’installer, le mettre à jour… J’ai enfin commencé à imprimer les 1ères pièces.
Pour faire court, la qualité d’impression n’est pas top top, les fils se décollent, la qualité de surface est moyenne, la machine confond souvent les 2 buses (elle m’imprime les pièces en ABS mais la toute dernière couche en PLA. PROBLEME REGLE.
J’ai quand même réussi à réaliser quelques pièces mais je ne suis toujours pas satisfait des résultats.
Actuellement, j’ai un petit souci: J’ai remplacé le film adhésif par un spray, ça ne marche pas, j’ai essayé avec un tube de colle UHU, même résultats. :/
Auriez-vous des propositions SVP?
Merci d’avance
Bonjour,
Concernant les problèmes d’adhésion, quand on supprime le film adhésif, il faut réajuster le calibrage. Le spray fonctionne très bien (du moins le 3DLac) mais il n’a aucune épaisseur contrairement à l’adhésif.
Par ailleurs, quand on a pas besoin d’avoir la surface inférieure lisse, le mieux est d’imprimer un « raft ». Cela permet d’éliminer quasiment tout risque de décollement et cela réduit considérablement le retrait.
Quant à la qualité de l’impression, les raisons sont nombreuses: qualité du design, complexité de l’objet, qualité du filament et réglage des température, de la vitesse, etc.
C’est à l’usage que l’on optimise ses impressions.