Hippolyte Barbatruk, un des cofondateurs du site jimprimeen3d.fr a débarqué hier dans nos bureaux de New York (Oui, c’est comme ça que nous appelons nos 3m2 de garage mal chauffé). Nous en avons profité pour lui demander une interview exclusive. Si si, Exclusive. Il n’en donnera pas d’autre (sauf si on lui en demande).

 

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– Bonjour Hyppolyte. Tiens, assieds-toi sur le carton de la Prusa, qui vient d’arriver. Tu n’es pas contre le café réchauffé?

J’attrape le carafon de café froid que je pose sur le lit encore chaud de la Creatr de chez LeapFrog

– YOAN: Alors Hyppolyte, raconte nous ton parcours. Comment et pourquoi t’es tu lancé dans l’impression 3D?

– HIPPOLYTE: Bonjour Yoan, je te remercie. Cela fait un moment que mes associés et moi-même imprimons en 3D. Je ne peux guère en dire plus car chacun de nous gagne sa vie en recyclant du plastique. C’est d’ailleurs ce qui nous a poussé à nous intéresser à l’industrie de l’impression 3D car comme tu le sais, la plupart des imprimantes 3D dites « grand public » utilisent le plastique, essentiellement de l’ABS ou du PLA comme consommable. Nous avions prévu de monter une usine de filament d’ABS en France. Nous disposions des ressources, de la technologie et du financement. Hélas, les chinois ont été plus rapides et ils sont vites devenus imbattables en termes de coûts.

– Y: Vous aussi êtes victime de concurrence déloyale.

– H: concurrence tout court. Pourquoi « déloyale »? Ils sont meilleurs, c’est tout. Et finalement ce n’est pas plus mal, ils font le boulot mieux que nous. Quant à nous, nous vendons moins cher. Tout le monde est content!

– Y: sur jimprimeen3d.fr vous ne vendez pas de filament, juste des objets imprimés

– H: en fait nous somme une plateforme d’impression en 3D. Les gens ou les entreprises nous envoient leur fichiers d’objet 3D que nous imprimons. Nous avons effectivement mis en ligne une petite boutique d’objets imprimés mais c’est plus une vitrine qu’un réel business. Les gens peuvent ainsi commander des objets imprimés en 3D afin se rendre compte de ce que l’on peut obtenir avec une imprimante 3D sans avoir besoin d’investir. Cependant nous préparons un gros coup sur le filament, je t’en dirais plus quand nous serons prêts.

-Y: Les affaires décollent?

– H: Ho là, non. Le marché de l’impression 3D en France est quasi inexistant mais la croissance mondiale est telle, qu’il est important d’être parmi les premiers. Et puis nous avons quand même une clientèle fidèle qui permet de faire tourner la boutique.

– Y: Parmi nos lectrices, une certaine Delphine D. nous demande régulièrement où récupérer des fichiers 3D de pénis, godemichets et autres ustensiles de cuisine. Le sexe ne pourrait-il pas être un vecteur de croissance formidable pour l’impression 3D?

– H: (manquant de s’étouffer en avalant de travers son café tiède ) Nous accueillerons Delphine avec plaisir sur jimprimeen3d.fr si elle trouve ses fichiers. Mais je doute que de tels objets numériques soient stockés sur les plateformes américaines telle Thingiverse.com.

 

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– Y: Et bien Hippolyte, je te remercie pour cette interview. Une dernière question: « Hippolyte Barbatruk », ce n’est pas ton vrai nom?

– H: Non. Et toi, dis moi, cette Delphine D. elle existe?

– Y: Non.