l’importance cruciale du point zéro

 

Que de points communs entre une imprimante 3D et une femme!

Une femme, c’est comme une île, on en fait le tour puis on vogue vers la suivante. Avec une imprimante 3D, on est tenté de suivre le même chemin surtout quand le résultat n’est pas à la hauteur du ramage.

C’est une erreur!

D’un côté, le point G, de l’autre, le point Zéro. Dans les deux cas, hâtez-vous lentement, et sans perdre courage,
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage.

Si vous n’arrivez à rien avec votre imprimante 3D, si les premières couches ont l’air de se déposer n’importe comment et n’adhèrent pas ou mal, pas de doute, le calibrage est à revoir.

Avec un réglage parfait, sur une bonne imprimante, il est inutile d’ajouter de la laque ou de l’adhésif, même en utilisant de l’ABS. J’insiste en spécifiant « bonne imprimante » car il faut tout de même chauffer le plateau pour obtenir une bonne adhésion et la température doit être homogène et uniforme sur toute la surface du lit, ce qui est rare n’est jamais le cas sur les chinoiseries. En outre, la sortie de buse doit être absolument verticale.

Ensuite, il convient de régler deux choses:

  1. la distance optimale entre la sortie de buse et le plateau,
  2. la parfaite horizontalité du plateau.

Ce n’est pas aussi simple que ça en a l’air. Nous trouvons plusieurs méthodes sur le Net et celle qui revient le plus souvent préconise d’utiliser une feuille de papier A4 de 80gr dont l’épaisseur servira de référence. Cette épaisseur représente la distance optimale entre la sortie de buse et le plateau. Cette astuce est totalement dépassée avec les imprimantes 3D modernes, trop précises pour supporter un écart trop important. En effet, la feuille de papier doit se placer entre la buse et le lit sans être coincée. Mais qu’est-ce que cela veut dire exactement? En outre, le papier peut-être écrasé par la buse.

En l’absence de calibrage automatique, seule une série de tests successifs vous permettra de régler votre point zéro de façon optimale. Pour ces tests, on imprime généralement des cubes de calibrage que l’on trouvera, par exemple sur thingiverse.

Cubes de calibrage
Cubes de calibrage

Placez un cube à chaque coin de votre plateau (si vous avez un plateau carré ou rectangulaire) et un dernier au centre. Je parle bien entendu, du plateau virtuel de l’interface du logiciel de votre imprimante…

Lancez une impression. Si un ou plusieurs cubes n’adhèrent pas, c’est qu’il faut remonter un peu le ou les coins concernés. « Remonter » le coin, c’est une donnée vague, hélas. Agissez par pas de 0,1mm environ, puis recommencez l’impression et ainsi de suite.

Calibrer, ça peut être long...
Calibrer, ça peut être long…

Les cubes vont finir par adhérer mais votre calibrage n’est pas pour autant terminé. La surface inférieure de vos cubes doit être absolument lisse. En effet, la première couche doit s’écraser sur le plateau ce qui génère adhérence et surface lisse.

Si vous réduisez encore la distance entre plateau et buse, cette dernière va finir par ce boucher, le plastique ne pouvant plus couler au débit prévu. Il conviendra alors de revenir au réglage précédent.

calibrage avec gauge réalisé par LORDGG
calibrage avec gauge réalisé par LORDGG

C’est une opération fastidieuse et longue mais elle est absolument indispensable. Sans calibrage correct, une imprimante 3D ne vous apportera que des déceptions. Nul doute que 2016 sera l’année du calibrage automatique et systématique avant chaque impression tellement l’importance de ce réglage est primordiale.

Image à la une récupérée sur watsdesign