Peut-on associer un Mac et une imprimante 3D?

La plupart des imprimantes 3D ont aujourd’hui une certaine autonomie.

Sauraient-elles, cependant s’affranchir de leur Mac?

À n’en pas douter, nous verrons certainement dans un futur proche, des machines dotées de fonctionnalités nouvelles, destinées à les rendre moins dépendantes de leur souteneur l’ordinateur.

Celui-ci sert essentiellement de relais, de liaison avec Internet. On y pioche le fichier décrivant l’objet que l’on désire imprimer puis on l’envoie à l’imprimante, généralement par l’intermédiaire d’une carte SD mais aussi par Wifi pour les imprimantes les plus modernes, ou par cable USB pour le plus anciennes. J’en profite pour vous déconseiller fortement le pilotage d’une imprimante 3D via votre ordinateur. En effet, l’électronique de la plupart des machines ne supportent pas les variations électromagnétiques transitant par le cable USB. Si vous ne pouvez pas faire autrement, utilisez un ordinateur portable ou investissez dans un onduleur.

Partant de cette constatation, il est bien évident que le système d’exploitation de votre ordinateur importe peu.

Mais si vous désirez aller plus loin -et c’est naturel-, je doute que votre compagne mécanique ne vous en fasse le reproche, encore faudra-t-il y mettre les formes.

Notez que je n’évoque jamais les grosses sans charme dont le moindre essai d’impression coute les yeux de la tête. Les mammouths de chez Stratasys ou 3D System, je les laisse bien volontiers à ceux qui peuvent s’offrir des plaisirs particuliers à base d’ABS à dix fois son prix et à tête d’impression à 3000 euros pièce. D’ailleurs, ces machines n’obéissent qu’au même maquereau: windows.

Cependant en ce qui concerne des imprimantes 3D sexy et abordables, peut-on utiliser un Mac?

La réponse est bien entendu « oui ». Je n’ai nullement l’intention, ni l’envie de débattre de l’efficacité de tel ou tel système. Mon but est de rassurer les aficionados d’Apple dont les machines ont souvent été négligées dans le passé par les concepteurs d’applications ou de pilotes de matériels. Tous les logiciels vedettes existent aussi bien sur PC que sur Mac, de l’application payante mais ho combien performante « Simlify3D » au celèbre et gratuit « Cura » développé à l’origine pour et par Makerbot.

Cependant nous regretterons que le célèbre logiciel « Repetier » accuse un retard considérable sous Mac. Il fonctionne et rempli son rôle mais ses contrôles seront moins raffinés que sous Windows.

L’imbitable Blender, en version 2.76 fonctionne à merveille sous « El Capitan », version d’OS X qu’Apple vient de mettre à jour.

D’une manière générale, TOUTES les imprimantes autonomes, c’est à dire pouvant imprimer à partir d’une carte mémoire SD ou USB fonctionne avec un Mac puisque ce dernier ne sert qu’à manipuler un fichier « STL » et à générer un fichier « gcode » destiné à l’imprimante. OS X reconnait le format STL par défaut; un simple « coup d’oeil » (touche espace) permet de visualiser un objet, manipulable en 3D.

Je rappelle que le fichier « STL » décrit l’objet alors que le fichier « cgode » contient la liste des ordres destinés à l’imprimante pour ériger l’objet.

fichier stl
La visualisation native d’un fichier « STL » sous Mac. On remarquera, en haut à droite, la possibilité d’ouvrir le fichier dans le logiciel de son choix. (Ici Simplify3D)

Posséder un Mac n’est donc pas un handicap quand on veut imprimer en 3D. Je ne voudrais pas lancer une nouvelle polémique en affirmant que c’est au contraire une aubaine mais je le pense.

Vous pouvez ainsi acheter sans crainte n’importe quelle imprimante présente sur le marché, à condition que celle-ci fonctionne de manière autonome. C’est fort heureusement le cas de la très grande majorité si ce n’est la totalité des imprimantes 3D à dépôt de filament.

L’imprimante 3D s’est affranchie de son Mac et celui-ci ne lui en garde pas rancoeur, bien au contraire. Complémentarité et souplesse sont les garanties d’un couple qui dure.