Dans l’univers de Star Trek, les réplicateurs sont des machines capables de matérialiser des objets dont la structure a été préalablement enregistrée dans une base de données.

Dérivés de l’impression 3D, ces réplicateurs ou synthétiseurs arrivent sur le marché!

Voyez plutôt:

– « Une montre imprimée en 3D! »

– »Un revolver imprimé en 3D! »

– »Un voiture imprimée en 3D! »

– »Un avion imprimé en 3D! »

– »L’impression 3D fait marcher les cul-de-jatte! »

Les journalistes pipoteurs de la presse mainstream et des blogueurs buzzeurs sont prêts à tout pour vendre leur soupe et générer du trafic.

Le dernier scoop, c’est un article de la tribune qui nous éclaire sur une nouvelle invention permettant de transformer les algues en plastique, matière première de l’impression 3D. Avec une belle photo pour illustrer l’article:

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Et non, je ne mettrais pas le lien vers cet article de charlots.

Il est vrai que l’industrie de l’impression 3D est en pleine ébullition et que chacun tente de tirer la couverture médiatique à soi. Essayez d’acheter une imprimante 3D et vous verrez que l’offre semble considérable mais se réduit à peau de chagrin dès qu’il s’agit de livrer une machine. Soit nous avons à faire à des geeks qui construisent des imprimantes open source dans leur garage, qui prennent votre argent et qui vous livrent, éventuellement, six mois plus tard, une machine obsolète. Ou bien vous tentez de commander à des startups innovantes qui n’ont finalement à vendre qu’un concept et qui n’acceptent que des pré-commandes (mais qui prennent votre pognon immédiatement).

C’est vrai que je tape régulièrement sur 3D System ou Stratasys que j’accuse de brider l’innovation mais au moins, eux, ont quelque chose à vendre et à livrer.

Par conséquent, redescendons sur terre: oui l’impression 3D grand public est certainement la révolution annoncée mais non, ne vous leurrez pas, c’est encore et cela restera pendant longtemps, ceci:

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