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Quelle imprimante 3D choisir pour 2016?

Quelle imprimante 3D choisir pour 2016?

Que de choix en cette fin d’année! Alors quelle imprimante 3D choisir pour 2016?

Les innovations, techniques et marketings partent dans tous les sens; nous voyons cependant une nouvelle tendance se dessiner: le créneau des imprimantes 3D premier prix et prête à servir est enfin comblé. Hôo rassurez-vous, les kits existent toujours. Ils ne viennent plus à pieds par la Chine mais sont toujours aussi pénibles à monter et finissent généralement dans une armoire au fond du garage.

Ouuuiiinnnnn! Ne me kit pas,

Il faut oublier
Tout peut s’oublier

S’il faut choisir un kit en 2016, c’est celui de Dagoma, oubliez les les autres. Pourquoi Dagoma? Parce qu’il sont français! Naaaannn, on s’en fout d’ça. D’ailleurs, je n’ai jamais vu Gauthier Vignon ou Matthieu Régnier, les créateurs de la société, habillés d’une marinière. Et puis m’sieur Vignon a vécu quelques années en Chine. Bon sérieusement, si nous désignons Dagoma comme le kit de l’année 2016, c’est que d’une part, il est très bon marché et d’autre part, il fonctionne. Si.

Non! Si. En outre les résultats sont étonnamment bons.

Le kit est assez simple à monter mais il faut tout de même jouer du fer à souder. C’est pourquoi Dagoma propose une imprimante 3D toute montée, une garantie et un SAV -en français- digne de ce nom. La discovery200, c’est malheureusement son nom qui rappelle un peu trop que cette imprimante 3D est conçue avant tout pour être vendue en Kit. Cette imprimante 3D est vendue, toute montée un peu moins de 400€ TTC.

Attention, hein, ne vous méprenez pas, vous ne trouverez pas la précision, la vitesse, la polyvalence et les raffinements d’une machine à 3000€. Il faudra se contenter de PLA, calibrer son plateau (non chauffant) à l’ancienne et se limiter au logiciel Cura.

Notez que Dagoma a repris les activités et la marque Filo3D du pauvre Christophe Courché que j’avais interviewe il y a quelque temps. Le Filo3D est un excellent filament PLA.

La Discovery200 de chez Dagoma

Il faut cependant reconnaitre une chose, la Discovery200 est moche. Les pièces en plastique sont grossièrement imprimées et le look de l’ensemble fait un peu bricolé. Alors si vous êtes prêt à rogner sur le volume d’impression, énorme sur la machine de Dagoma, jetez votre dévolu sur l’imprimante Micro-3D, elle fait le minimum mais elle le fait bien et son design est propre et sympa. Espérons que ses concepteurs, après avoir brillamment réussi leur projet KickStarter, sauront distribuer leur étonnante petite machine. Pour l’instant, elle ne s’acquière que sur le site Micro-3D. Cela rappelle hélas, le projet Buccaner, jolie petite imprimante 3D prometteuse, conçue par des ingénieurs aussi talentueux que mauvais commerciaux.

La micro-3D

Notons au passage le remarquable kit de smartfriendz . Cela reste encore bricolo mais la documentation est très bien faite et très complète. Le SAV est excellent. La précision est correcte, la fiabilité très bonne. Les kits sont fabriqués (en Auvergne) à la demande, il n’y a pas de stock;

Passé le moment de la découverte, il est nécessaire de changer de gamme et de budget. C’est le grand saut puisque nous passons directement d’un budget de 300-400 euros à 1500-2000€. C’est à ce prix que l’on pourra espérer imprimer les oreilles de Yoda.

Cadre rigide, enceinte solide, précision mais c’est surtout l’utilisation, l’ergonomie et la simplicité sur lesquelles les ingénieurs ont mis l’accent en 2015. En effet, à 2000 euros l’imprimante 3D, pas question que celle-ci reste au placard après quelques tentatives d’impressions ratées. Celles qui se distinguent et qui promettent beaucoup pour 2016 dans cette gamme de prix, sont la Witbox 2 de chez BQ et la Zortrax Inventure. Nous reviendrons, j’espère, sur ces machines dans un prochain test approfondi.

La Witbox 2 de chez BQ
La Zortrax Inventure

Ces deux machines ne sont pas encore en vente mais elles succèdent à deux imprimantes 3D de très bonne facture, le Witbox et la Zortrax M200.

Les résultats obtenus avec ces deux machines sont exceptionnels de précisions et rien ne laisse à penser que la seconde génération fasse moins bien, au contraire. Si la conception se base toujours sur les machines open-source liées au projet RepRap l’ensemble à considérablement évolué. En effet, les deux imprimantes sont solidement carénées, tous les défauts ont été corrigés, le design a été profondément revu, les matériaux utilisés sont d’excellente qualité et surtout, l’électronique est conçu en interne. Fini les carcans du standard chinois d’un côté et du projet Arduino de l’autre. C’est ce qui a permis à ces imprimantes de dépasser allègrement les limitations imposées par les fonctionnalités et le design de la carte électronique standard.

Hélas, si la qualité progresse, ces deux machines restent fortement bridées (sans jeu de mot). La Witbox 2 est toujours limitée à un matériau, le PLA alors que Zortrax s’enferme dans une logique propriétaire en interdisant l’utilisation d’autres matériaux que les leurs, en l’occurrence de l’ABS, évidemment et comme par hasard, fort onéreux.

L’imprimante de l’année 2016, c’est sans aucun doute, une imprimante 3D de la gamme Stream de chez Volumic:

Simplicité d’emploi, fiabilité hors pair, précision diabolique, ouverte à absolument tous les matériaux existants sur le marché. On regrettera cependant qu’il n’existe pas de modèle à enceinte fermée et surtout le manque de calibrage automatique avec capteurs capacitifs.

L’imprimante 3D STREAM 20 PRO

Alors pour conclure, quelle sera la tendance en 2016?

Aucun doute la dessus. Les imprimantes 3D qui sortiront du lot, proposeront un calibrage automatique, même les machines d’entrée de gamme. Cela reste le point le plus important pour réussir -ou rater- ses impressions 3D et le plus laborieux, le plus difficile à régler.

Puis le moyen de gamme/haut de gamme aura une enceinte fermée, avec filtration et insonorisation. Je subodore une innovation sur la partie plateau afin que l’adhésion des matériaux ne faillisse plus.

Des progrès seront fait sur la chaudière et la buse afin de limiter que l’ensemble se bouche. La vitesse d’impression est une donnée importante mais je doute de voir des progrès spectaculaires émerger surtout avec l’augmentation de la précision. Plus que la vitesse, le public professionnel ou particulier attend des objets en 3D impeccables, précis, aux cotes justes.

Maj du 02/11/2015: suite aux pressions de mon hébergeur et des menaces de poursuites judiciaires, j’ai dû supprimer la référence à une imprimante. C’est sans doute la rançon de la gloire;

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